Disruption, transition, révolution…
Les analogies entre la période prérévolutionnaire, sous le règne de Louis XVI, et la période actuelle, sous la présidence de M. Hollande, sont évidentes : Le pays est en situation de faillite (même la planche à billet, qu’on appelle maintenant QE – Quantitative easing – n’y peut plus rien…), le pouvoir d’achat se dégrade et les français sont excédés !
Pour éviter une seconde et violente révolution française, M. Hollande distribue moult subventions et allocations car il sait bien qu’on ne fait pas la révolution avec des ventres pleins…
Il se pense ainsi tranquille sans voir que la révolution est en marche !
Mais cette fois, elle est douce et silencieuse…
Elle a commencé par le désintérêt croissant des citoyens pour les gesticulations des politiques et pour les élections ainsi que par l’intérêt parallèlement croissant pour une réappropriation citoyenne de la vie de la Cité (n’était-ce pas autrefois la définition de la politique ?) largement soutenue par une accélération technologique inédite – à laquelle on a donné le nom de « disruption » – qui met à la disposition des citoyens les moyens de bousculer le « vieux monde ».
Disruption
Accélération technologique inédite dans l’histoire de la civilisation, la disruption se matérialise dans des marques telles qu’UBER, application mobile qui est en train de réussir là où les pouvoirs publics ont toujours échoué, à savoir faire exploser le monopole des taxis. La propagation éclair de ce modèle fait dire à Maurice Lévy, le patron de Publicis : « Nous sommes tous en voie d’uberisation ».
Ubérisation de la SNCF et des constructeurs automobiles par BlaBlaCar…
Ubérisation des loueurs de voiture par Koolicar ou Drivy…
Uberrisation d’Accord par Abritel…
Et demain, grâce à l’effondrement des coûts de la production d’énergie renouvelable déjà visible aux Etats-Unis (Il va se passer avec les panneaux solaires ce qui s’est produit avec l’ordinateur : Amélioration des performances et chute des coûts), ubérisation de EDF : Le rêve pour tous les citoyens que nous sommes !
we demain a consacré son n° 9 à la disruption
Transition
Mais la disruption ne se nourrit pas que de technologie ! Elle se vit aussi au quotidien par déjà un français sur deux – selon un sondage Harris Interactive de janvier dernier – qui ont entrepris de transférer l’offre de biens et services de l’entreprise vers le particulier : Magasins de producteurs locaux, échanges d’appartements, locations de matériels entre particuliers, négociations collectives de tarifs d’énergie, instauration de monnaies locales, etc.
A ce mouvement de citoyens qui croient plus important d’organiser la vie au profit de la communauté locale plutôt que de contribuer à une croissance qui, de toutes façons, ne servira les intérêts que de lointains potentats, un anglais Rob Hopkins a donné le nom en 2010 de « transition ».
« Chacun peut changer les choses autour de soi » disait Robert Kennedy il y a déjà plusieurs décades ; les membres du mouvement de la transition ont bien compris qu’il vaut mieux aider son voisin que de donner des conseils de savoir-vivre aux chinois ou aux africains. Car si chacun aide son voisin, une chaîne peut se constituer qui fera le tour de la terre !
Utopie ? Qui sait ?
Révolution
Disruption et transition seraient-elles les prémisses de la vraie révolution, celle qui concerne les deux grandes institutions qui dirigent la dictature douce (pour le moment) dans laquelle nous vivons et les quelques potentats qui ont réussi à substituer, à leur profit exclusif, les finances à l’économie réelle :
Les banques :
Chacun peut aujourd’hui mettre son argent à l’abri hors du système bancaire pour se protéger d’une prochaine « taxe Lagarde » (Mme Lagarde a déclaré qu’il suffirait de prélever 10 % de l’épargne des citoyens européens pour régler le problème de l’endettement des Etats occidentaux – Avertissement ?!) ou de la suppression progressive de la monnaie-papier (sous prétexte de lutte contre le blanchiment) avec Bitcoin, Bullion Vault, AuCoffre ou même Paypal…
Mieux : Les particuliers peuvent aujourd’hui financer les entreprises sans passer par les banques et en touchant une rémunération supérieure à la meilleure des assurances-vie. Cela s’appelle le crowdfouding ou, en français : financement participatif
Les gouvernements :
Et pour finir, la disruption ultime : Celle des gouvernements et des Institutions par les nouveaux partis nés de l’indignation des citoyens : Syriza, Podemos, Hart Boven Hard…
Le chef d’entreprise que je suis sait bien l’attention qu’il faut porter aux signaux faibles !
N’y-a-t-il pas ci-dessus un formidable étalage de signaux faibles ?
De moins en moins faibles et de plus en plus voyants : Oui, je crois bien qu’une révolution est en marche !
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