La pénibilité du travail, ça n’existe pas !

La pénibilité du travail, ça n’existe pas !

Le titre est un peu provocateur, j’en conviens tout de suite ! Mais on peut peut-être en parler…

Un de mes collègues, Conseiller Prud’homme salarié, cheminot de son état, tentait l’autre jour de me convaincre que le travail d’un conducteur de TGV, qui doit rester éveillé pour appuyer sur son volant toutes les trois minutes, était extrêmement pénible.

Fastidieux et peu valorisant, j’en conviens, mais sûrement moins pénible que celui d’un chauffeur routier qui doit rester concentré et vigilant à chaque seconde, sur une route encombrée d’autres véhicules et ce, pendant 7, 8 ou 9 heures par jour… et 42 années.

Qu’un ouvrier qui fait les trois/huit voie son horloge biologique perturbée, je peux en convenir, mais il ne travaille tout de même que 35 heures par semaine, au maximum (Pour mémoire : Une semaine compte 168 heures) dans des conditions qui, globalement, se sont considérablement améliorées depuis quelques années : La plupart de nos usines sont plus propres aujourd’hui que les trottoirs de nos villes !

Rien à voir avec le bistrotier qui se lève à 5 h 00 du matin pour réceptionner ses journaux, six voire sept jours par semaine, passe sa journée avec des clients parfois désagréables (Un Chef d’entreprise ou un contremaître ont en permanence le Code du Travail pour épée de Damoclès : Harcèlement moral, mise en danger de la vie d’autrui, etc. mais qui modère le client irascible ?) et ferme son établissement vers 19 ou 20 heures, parfois 22 heures…

Rien à voir non plus avec le stress et les insomnies de l’entrepreneur qui évolue dans un monde où, pour reprendre les termes de Roger Fauroux, ancien Ministre de l’industrie, « la coalition des banquiers, des agents du fisc et des tribunaux crée un milieu mortifère »

Non, la pénibilité n’a rien à voir avec la quantité de travail (Au fait, pourquoi est-il si mal vu, dans notre pays, de se fatiguer au travail et si valorisant, au contraire, de s’épuiser à courir le marathon ou de transpirer sur un terrain de football ?)

En fait, si j’ai bien compris le discours des syndicats, la pénibilité du travail se mesure à l’espérance de vie des différentes catégories professionnelles : Les ouvriers vivent moins longtemps que les cadres, donc leur travail est plus pénible !

Mais ils se trompent : Ce n’est pas le travail qui est pénible, c’est l’Ennui !

Et l’Ennui apparait lorsque font défaut les objectifs personnels ! Il est bien évident que c’est l’Ennui et le défaut de perspectives d’évolution qui font vieillir prématurément le conducteur de TGV, pas le Travail !

Je crois, moi, que ce défaut d’espérance de vie est du au fait que les ouvriers ont moins de buts dans la vie, moins d’objectifs que les cadres et qu’ils n’ont pas été habitués à gérer leur vie comme un projet

« On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années ; on devient vieux pour avoir déserté son Idéal ! » (Général Mac Arthur)

S’il y a une injustice, et je suis bien d’accord pour dire qu’il y en a une, celle-ci se situe dans la chance ou la possibilité que n’ont pas eues certaines personnes d’apprendre à rêver puis à se fixer des objectifs de développement personnel et d’évolution

Il est vrai que l’on a plus de chances de vivre vieux quand on est né beau, riche et bien portant…

Mais il est tout aussi vrai que la technique de fixation d’objectifs et la technique de projet s’apprennent et sont à la portée de chacun (Même de celui qui n’a pas eu la chance de faire de longues études, ce qui peux permettre de corriger, au moins partiellement, l’injustice ci-dessus)

N’a-t-on pas trop tendance, dans notre pays, à ne pas oublier de penser à être fatigué ?…

Ah, si au lieu de cela, nous envisagions de faire de nos vies des chefs d’œuvre à réussir nous-mêmes !
 

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